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Étant enfant, j’ai appris à faire ce que l’on me demandait à l’école sans poser de question. J’apprenais consciencieusement mes leçons en faisant de mon mieux pour obtenir de bonnes notes. Je ne comprenais pas toujours ce que j’apprenais, mais le « par coeur » m’aidait tant bien que mal à réussir d’une année sur l’autre.

Je peux affirmer aujourd’hui qu‘à l’époque, je n’avais aucun discernement. Qui plus est, je ne me rappelle pas qu’au collège, on nous ait demandé de nous exprimer à titre personnel sur tel ou tel sujet dans la matière enseignée.

30 ans plus tard, ma vision est toute autre. Mes enfants de 10 et 13 ans ont leur lot de devoirs et de stress à la veille de chaque contrôle. Mais finalement, le détail de ce qu’ils apprennent est-il si important ? C’est très bien qu’ils sachent ce qui s’est passé en 1782 ou la définition d’une division Euclidienne, mais s’ils se plantent au contrôle ou qu’ils oublient 2 jours après ce même contrôle de quoi il s’agit, cela remettra-t-il en cause leur chance d’être épanouis professionnellement une fois adultes ?

Attention, je ne remets pas en cause d’importance de l’école. Un niveau minimum est indispensable pour ceux qui souhaiteront faire des études supérieures, et bien sûr, la culture générale est primordiale pour tous. Je ne conteste pas non plus les notes, il en faut pour savoir comment on se situe. En revanche, je conteste ce que l’on fait de cette note. Un élève qui se plante est-il « nul » pour autant ? Est-ce la matière qui ne lui plaît pas, ses capacités qui ne lui permettent pas de comprendre, sa confiance en lui qui l’empêche de « réussir » , ou des soucis familiaux qui le bloquent ?

L’un de mes clients Grand Bain m’expliquait récemment à quel point l’école l’avait ennuyé petit (et mis en difficulté, étant dyslexique) alors qu’une fois lancé dans des études supérieures artistiques, en parfaite adéquation avec sa personnalité et ses aptitudes, il avait fini par obtenir les meilleures notes de sa classe…

Il me semble qu’il serait judicieux de repenser les programmes et la façon d’aborder l’école de manière globale, aussi bien du point de vue de l’élève que de l’enseignant.

Et notamment :

Je prône souvent le modèle anglo-saxon, qui favorise la prise de parole en public et la prise de risque dès le plus jeune âge. Les patrons américains vont même bien plus loin : ils recruteront plus volontiers un candidat qui a tenté de créer son entreprise et qui s’est planté une ou deux fois, qu’un candidat à qui tout a réussi et qui n’a jamais eu l’occasion de se remettre en cause ni d’apprendre de ses erreurs.

Je vous ai également parlé récemment, dans l’article consacré au Benchmark, des bonnes pratiques d’Air France à ce sujet. La mise en place d’un système « non punitif » a amélioré la sécurité des vols. L’aviation reconnaît que l’erreur est humaine. Et incite à parler pour trouver rapidement des solutions (en plein vol) ou des propositions d’améliorations (après coup). 

Chez nous, quelqu’un qui se trompe sera surtout montré du doigt et les enfants n’hésiteront pas à se moquer de lui…

Pour cela, l’idéal serait d’intégrer quelques heures de cours dédiées à l’orientation scolaire et professionnelle. Mais pas avec un conseiller d’orientation qui n’a pas de prise directe avec la réalité économique locale ou le marché de l’emploi. Il faudrait à mon sens faire intervenir des cabinets spécialisés qui pratiquent à la fois le recrutement et le conseil en orientation. 

Un élève qui sait où il va et pourquoi il y va, sera forcément plus motivé pour atteindre certains objectifs intermédiaires (comme le baccalauréat).

Et cela permettra de faire de la France un pays composé d’individus responsables, confiants, à la bonne place, capables de se prendre en charge pour atteindre le bonheur et l’épanouissement.

Pour tout vous dire, j’ai été inspirée pour écrire ce post après avoir découvert un très joli texte sur les réseaux sociaux, que je vous livre ci-dessous.

Bonne lecture,

Sophie

 

Le Directeur d’une école à Singapour a envoyé cette lettre aux parents d’élèves avant leurs examens :

Le_Directeur_dune_école_à_Singapour_a_envoye_cette_lettre_aux_parents_deleves_avant_leurs_examens

 

 » Chers parents,
Les examens de vos enfants vont bientôt débuter. 
Je sais que vous êtes tous inquiets que vos enfants réussissent, mais je vous en prie, rappelez-vous : parmi tous les élèves assis ce jour là, se trouve un artiste qui n’a pas vraiment besoin de comprendre les maths. Il y a un futur entrepreneur qui n’a pas besoin de se souvenir de toutes ces dates d’histoire et des grands noms de la littérature anglaise. Il y a un musicien, dont les notes de chimie n’auront pas un grand impact dans sa vie. Il y a un athlète, qui devrait se concentrer sur sa forme physique plutôt que sur la physique en général.
Si votre enfant obtient de bonnes notes, c’est super ! Mais si ce n’est pas le cas de votre fils ou de votre fille, s’il vous plait, ne les blâmez pas ! Dites-leur que ce n’est pas la fin du monde, ce n’est qu’un examen ! 
Ils accompliront des choses bien plus importantes au cour de leur vie. Aimez-les tels qu’ils sont, et ne les jugez pas !
Maintenant, regardez vos enfants conquérir le monde ! Une mauvaise note ou un examen non validé ne fait en rien baisser leur talent. Souvenez-vous, les grands ingénieurs et les médecins ne sont pas les seules personnes heureuses de ce monde. »

 

Faut-il repenser l’école ?

Étant enfant, j'ai appris à faire ce que l'on me demandait à l'école sans poser de question. J'apprenais consciencieusement mes leçons en faisant de mon mieux pour obtenir de bonnes notes. Je ne comprenais pas toujours ce que j'apprenais, mais le "par coeur" m'aidait tant bien que mal à réussir d'une année sur l'autre.

Je peux affirmer aujourd'hui qu'à l'époque, je n'avais aucun discernement. Qui plus est, je ne me rappelle pas qu'au collège, on nous ait demandé de nous exprimer à titre personnel sur tel ou tel sujet dans la matière enseignée.

30 ans plus tard, ma vision est toute autre. Mes enfants de 10 et 13 ans ont leur lot de devoirs et de stress à la veille de chaque contrôle. Mais finalement, le détail de ce qu'ils apprennent est-il si important ? C'est très bien qu'ils sachent ce qui s'est passé en 1782 ou la définition d'une division Euclidienne, mais s'ils se plantent au contrôle ou qu'ils oublient 2 jours après ce même contrôle de quoi il s'agit, cela remettra-t-il en cause leur chance d'être épanouis professionnellement une fois adultes ?

Attention, je ne remets pas en cause d'importance de l'école. Un niveau minimum est indispensable pour ceux qui souhaiteront faire des études supérieures, et bien sûr, la culture générale est primordiale pour tous. Je ne conteste pas non plus les notes, il en faut pour savoir comment on se situe. En revanche, je conteste ce que l'on fait de cette note. Un élève qui se plante est-il "nul" pour autant ? Est-ce la matière qui ne lui plaît pas, ses capacités qui ne lui permettent pas de comprendre, sa confiance en lui qui l'empêche de "réussir" , ou des soucis familiaux qui le bloquent ?

L'un de mes clients Grand Bain m'expliquait récemment à quel point l'école l'avait ennuyé petit (et mis en difficulté, étant dyslexique) alors qu'une fois lancé dans des études supérieures artistiques, en parfaite adéquation avec sa personnalité et ses aptitudes, il avait fini par obtenir les meilleures notes de sa classe...

Il me semble qu'il serait judicieux de repenser les programmes et la façon d'aborder l'école de manière globale, aussi bien du point de vue de l'élève que de l'enseignant.

Et notamment :

  • Accorder une place plus forte à la découverte du potentiel de chaque élève : quelle est sa personnalité ? Quelles sont ses aptitudes, ses moteurs ? A-t-il confiance en lui, ou faudra-t-il l'aider à gagner en confiance au sein de la classe ?
  • Favoriser la proximité entre les enseignants et les élèves : en finir avec cette distance, cette forme de "jugement" permanent. L'école ne pourrait-elle pas devenir un lieu d'apprentissage plus détendu, moins pesant, plus interactif ? Les profs pourraient-ils devenir des mentors, des gens qu'on a envie de suivre parce qu'ils donnent le goût d'une matière à leurs élèves en sortant d'un discours purement didactique ?
  • Inciter à la prise de risque et à l'affirmation de soi : non pas en accordant un point à l'élève qui lève le doigt pour s'exprimer (ce qui se pratique régulièrement aujourd'hui), mais en faisant passer le message que son avis compte et que s'il se trompe en répondant à une question, ce n'est pas grave. Il aura eu le mérite d'essayer. 

Je prône souvent le modèle anglo-saxon, qui favorise la prise de parole en public et la prise de risque dès le plus jeune âge. Les patrons américains vont même bien plus loin : ils recruteront plus volontiers un candidat qui a tenté de créer son entreprise et qui s'est planté une ou deux fois, qu'un candidat à qui tout a réussi et qui n'a jamais eu l'occasion de se remettre en cause ni d'apprendre de ses erreurs.

Je vous ai également parlé récemment, dans l'article consacré au Benchmark, des bonnes pratiques d'Air France à ce sujet. La mise en place d’un système « non punitif » a amélioré la sécurité des vols. L’aviation reconnaît que l’erreur est humaine. Et incite à parler pour trouver rapidement des solutions (en plein vol) ou des propositions d’améliorations (après coup). 

Chez nous, quelqu'un qui se trompe sera surtout montré du doigt et les enfants n'hésiteront pas à se moquer de lui...

  • Il faudrait également, je pense, introduire des activités physiques de façon plus vaste à l'école. Mais pas en obligeant tous les élèves d'une même classe à pratiquer ensemble une même activité imposée chaque semaine. Je pense là encore qu'il faut tenir compte des individualités et des goûts de chacun, faire des propositions à la carte : sport collectif, sport individuel, activité dynamique ou plus calme... L'essentiel, à travers le sport, est d'apporter une sérénité mentale, une autre forme de confiance en soi et en son corps, d'évacuer les tensions. C'est également une hygiène de vie qui doit s'inscrire dans la durée : il est prouvé que les gens qui font du sport tombent moins souvent malades et sont moins sujets aux dépressions. 
  • Enfin, je pense que l'école doit être un lieu dans lequel chaque élève commence à se projeter dans un avenir professionnel à la hauteur de ses goûts et de ses aspirations. S'il ne sait pas pourquoi il est là, ni pourquoi il doit apprendre telle ou telle matière, l'élève n'y trouvera peut-être aucun sens et certains auront tendance à décrocher.

Pour cela, l'idéal serait d'intégrer quelques heures de cours dédiées à l'orientation scolaire et professionnelle. Mais pas avec un conseiller d'orientation qui n'a pas de prise directe avec la réalité économique locale ou le marché de l'emploi. Il faudrait à mon sens faire intervenir des cabinets spécialisés qui pratiquent à la fois le recrutement et le conseil en orientation. 

Un élève qui sait où il va et pourquoi il y va, sera forcément plus motivé pour atteindre certains objectifs intermédiaires (comme le baccalauréat).

Et cela permettra de faire de la France un pays composé d'individus responsables, confiants, à la bonne place, capables de se prendre en charge pour atteindre le bonheur et l'épanouissement.

Pour tout vous dire, j'ai été inspirée pour écrire ce post après avoir découvert un très joli texte sur les réseaux sociaux, que je vous livre ci-dessous.

Bonne lecture,

Sophie

 

Le Directeur d'une école à Singapour a envoyé cette lettre aux parents d'élèves avant leurs examens :

Le_Directeur_dune_école_à_Singapour_a_envoye_cette_lettre_aux_parents_deleves_avant_leurs_examens

 

" Chers parents,
Les examens de vos enfants vont bientôt débuter. 
Je sais que vous êtes tous inquiets que vos enfants réussissent, mais je vous en prie, rappelez-vous : parmi tous les élèves assis ce jour là, se trouve un artiste qui n'a pas vraiment besoin de comprendre les maths. Il y a un futur entrepreneur qui n'a pas besoin de se souvenir de toutes ces dates d'histoire et des grands noms de la littérature anglaise. Il y a un musicien, dont les notes de chimie n'auront pas un grand impact dans sa vie. Il y a un athlète, qui devrait se concentrer sur sa forme physique plutôt que sur la physique en général.
Si votre enfant obtient de bonnes notes, c'est super ! Mais si ce n'est pas le cas de votre fils ou de votre fille, s'il vous plait, ne les blâmez pas ! Dites-leur que ce n'est pas la fin du monde, ce n'est qu'un examen ! 
Ils accompliront des choses bien plus importantes au cour de leur vie. Aimez-les tels qu'ils sont, et ne les jugez pas !
Maintenant, regardez vos enfants conquérir le monde ! Une mauvaise note ou un examen non validé ne fait en rien baisser leur talent. Souvenez-vous, les grands ingénieurs et les médecins ne sont pas les seules personnes heureuses de ce monde."