
Les périodes de crise bousculent les équilibres… mais elles révèlent aussi les plus audacieux.
Trouver un nouvel emploi dans un contexte incertain demande de sortir des sentiers battus, d’activer tous les leviers disponibles, et surtout, de garder le cap.
Je vous propose 7 approches qui peuvent faire la différence :
1. 🎯 Activez votre réseau de manière ciblée et proactive
En temps de crise, les offres visibles sur les jobboards ne représentent qu’une petite partie des opportunités réelles.
Le reste circule par le bouche-à-oreille, les recommandations et les rencontres fortuites.
C’est là que le réseau entre en jeu — mais à condition de l’activer intelligemment.
Commencez par recenser les personnes de votre entourage professionnel : anciens collègues, managers, camarades d’études, prestataires, clients, intervenants de formation…
Reprenez contact de manière authentique.
Pas besoin de demander un emploi directement : commencez par demander des conseils ou un retour d’expérience.
Osez des messages comme :
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« Je suis en réflexion sur la suite de mon parcours, et j’aimerais avoir ton avis sur les tendances que tu observes dans ton secteur. »
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« J’explore des pistes en RH/communication/finance…, est-ce que tu penses à quelqu’un de ton réseau avec qui je pourrais échanger sur le métier ? »
L’objectif n’est pas de « demander un job », mais de créer des conversations utiles, qui peuvent, à terme, déboucher sur des recommandations concrètes. Une mise en relation bien ciblée peut tout changer.
Multipliez aussi les occasions de rencontrer du monde en physique : conférences, petits-déjeuners métiers, salons sectoriels, ateliers de France Travail ou de réseaux comme les MEDEF, réseaux d’anciens, incubateurs, etc.
▶️ Préparez une présentation claire de ce que vous cherchez et de ce que vous apportez. Vous êtes en mission : vous rendre inoubliable.
Et pour cela, vous allez devoir « pitcher » c’est à dire faire une présentation claire, vivante et mémorable de qui vous êtes, ce que vous faites, et ce que vous cherchez. Il ne s’agit pas de réciter un CV, mais de créer un lien et de donner envie d’en savoir plus.
Les secrets d’un bon pitch :
Voici une structure simple en 6 temps :
- Qui je suis : votre prénom, votre formation ou votre métier, en une phrase.
- Ce que j’ai déjà fait : vos expériences les plus parlantes (secteurs, missions, projets clés).
- Ce que je veux aujourd’hui : votre objectif (alternance, CDI, reconversion…) + le domaine visé.
- Ce que j’apporte : vos forces, qualités ou compétences différenciantes.
- Quelle est ma cible, quel est son besoin ?
- En quoi est-ce que mon profil répond à ce besoin ?
Entrainez vous à pitcher devant votre miroir, il faut idéalement que ça tienne sur 1 minute, 2 minutes maximum.
2. 🚀 Osez les candidatures spontanées stratégiques
Plutôt que d’attendre des annonces qui n’arriveront plus (ou en faible quantité) et pour lesquels la concurrence sera rude, demandez vous chez qui vous avez vraiment envie de travailler.
En période de crise, les entreprises réduisent parfois leur volume de recrutement, mais continuent d’observer les talents qui se distinguent.
Cibler les entreprises que vous admirez — pour leur mission, leur impact ou leur culture — permet d’orienter votre démarche avec sens. Renseignez-vous sur leurs actualités, leurs projets en cours, et proposez-leur un angle d’entrée :
« J’ai vu que vous développez votre présence à l’international / lancez une nouvelle offre RH : je peux vous aider sur ce sujet. »
Même sans offre publiée, une candidature proactive, bien ciblée et personnalisée peut déclencher une opportunité latente — surtout si vous tombez au bon moment.
3. 🌐 Montrez vous là où les opportunités circulent
Tous les recrutements ne passent pas par les Jobboards. Une partie des opportunités circule dans les réseaux invisibles mais très actifs :
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Groupes LinkedIn spécialisés par secteur ou métier (ex. : Recruteurs & RH France, SaaS Growth France, Startups à impact, etc.)
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Slack ou Discord d’anciens élèves, de freelances, de techs, de RH…
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Réseaux locaux ou pro : French Tech, réseaux d’entrepreneurs, alumni d’écoles…
Soyez présent·e là où les discussions ont lieu. Participez, apportez de la valeur, commentez intelligemment. Vous serez remarqué·e sans avoir à « vous vendre».
4. 🧑💻Travaillez votre présence digitale
Avant de vous appeler, un recruteur va taper votre nom sur Google. Que va-t-il trouver ?
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Votre profil LinkedIn est-il à jour, clair, et engageant ?
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Avez-vous partagé récemment une actualité, une veille ou un point de vue ?
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Disposez-vous d’un portfolio, d’un blog, ou même d’un simple carrousel Canva sur vos projets ?
Vous n’avez pas besoin d’être influenceur, mais d’occuper intelligemment l’espace : montrez ce que vous savez faire, ce qui vous passionne, et la manière dont vous réfléchissez à votre métier.
Bonus : créez un post « je suis en veille active » bien formulé, avec votre objectif, vos compétences clés, et une photo pro. Cela fonctionne.
5. 🌱 Expérimentez autrement : missions courtes, bénévolat, side projects
Quand le CDI tarde à venir, tout ce qui vous permet de rester actif·ve est une stratégie gagnante.
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Proposez une mission ponctuelle à une PME ou une asso locale (community management, audit, prospection, reporting…).
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Rejoignez un projet associatif ou citoyen qui a besoin de vos compétences.
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Créez une mini offre, un atelier, un contenu : c’est une vitrine de votre expertise.
Ce sont des preuves d’engagement, de dynamisme et de polyvalence, bien plus parlantes qu’un CV en attente d’entretien.
6. 🧭 Testez un métier grâce à l’immersion
Quand on hésite ou qu’on vise un nouveau secteur, l’immersion en entreprise est un excellent levier pour valider un projet et se rendre visible.
Grâce au dispositif PMSMP (Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel), proposé par France Travail, vous pouvez réaliser une immersion de quelques jours à un mois dans une entreprise, sans contrat de travail, mais avec un cadre légal et une convention tripartite.
C’est une opportunité précieuse pour :
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Découvrir un environnement ou un métier en conditions réelles.
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Créer un premier lien avec une entreprise qui pourrait recruter.
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Tester votre adéquation avec une fonction avant de vous engager.
Parlez en à votre conseiller France Travail ou contactez directement une entreprise en lui proposant ce format souple et sécurisé.
L’APEC propose également des dispositifs d’immersion pour les cadres et les jeunes diplômés.
Et si vous êtes encore en poste, sachez qu’il est possible de réaliser une immersion pendant vos congés, via une convention mise en place par une CCI ou un autre organisme agréé.
7. 📚 Formez-vous de manière maligne
Enfin, une période de transition peut devenir une fenêtre d’opportunité pour évoluer.
Identifiez les compétences recherchées dans votre domaine : IA, Excel avancé, NoCode, SEO, vente complexe, gestion de projet, etc.
Formez-vous sur des plateformes comme OpenClassrooms, Coursera, LiveMentor, Hubspot Academy…
Obtenez une certification ou partagez ce que vous avez appris : cela démontre votre agilité, votre curiosité et votre esprit d’initiative.
En conclusion…
Chercher un job en période de crise, c’est accepter que le chemin ne soit pas linéaire.
Mais c’est aussi l’occasion de repenser sa trajectoire, d’affirmer ses choix, et de faire émerger de nouvelles opportunités.
Rester en mouvement, cultiver ses contacts, et oser se rendre visible : voilà les clés.
A vous de jouer !