La période inédite que nous sommes en train de traverser a généré en nous de multiples émotions et réactions auxquelles nous ne nous attendions pas.
Si la peur et l’incertitude demeurent, il est temps désormais de reprendre le pouvoir sur nos vies et sur notre avenir.
Bien sûr, le virus est toujours là et personne ne souhaite l’attraper.
Bien sûr, en dehors de certains secteurs comme l’industrie pharmaceutique ou l’agro-alimentaire, les entreprises seront toutes, à plus ou moins grande échelle, impactées.
Personne ne peut prédire aujourd’hui de quelle façon et à quelle vitesse nous réussirons à vaincre la crise économique qui est en train de poindre.
Et je suis intimement convaincue que cela dépendra en partie de nos comportements et de nos convictions.
Nous avons le choix : rester dans la peur et attendre de voir ce que propose notre employeur ou le gouvernement, ou relever nos manches et nous poser les questions :
« A mon niveau, que puis-je faire pour :
- aborder avec agilité mon métier actuel, en ajustant certains curseurs pour retrouver une nouvelle clientèle ou une autre forme de rentabilité (certaines usines françaises ont modifié leurs chaines de production pour concevoir des gels hydroalcooliques, des masques, ou des vitres en plexiglas…)
- réfléchir à des produits ou services innovants et adaptés à ce nouveau monde (un adolescent de 15 ans a conçu des visières avec son imprimante 3D…)
- réduire mes dépenses, afin de préserver l’équilibre (avez-vous remarqué comme finalement, en restant à travailler chez nous, nous n’avons rien dépensé, sans forcément en souffrir ?)
- imaginer une nouvelle façon de vivre et d’acheter : local, éthique, en faisant le choix de sélectionner nos fournisseurs en fonction de leurs valeurs. »
Etre innovant ne veut pas dire chercher uniquement des produits ou des services qui viendront répondre aux problèmes engendrés par le coronavirus.
Car il est certain que la planète viendra à bout de cette pandémie un jour ou l’autre, et nous devrons alors passer à autre-chose (même si certains prédisent que d’autres virus apparaitront dans les prochaines décennies ! Ceci-dit, nous saurons mieux y faire face, puisque nous aurons déjà traversé ce type d’épisode).
A mes yeux, être innovant, c’est se dire :
- quel est mon coeur de métier ?
- quelle est ma valeur ajoutée par rapport à mon métier ? (face à mes concurrents par exemple)
- mon entreprise (que je sois salarié ou patron) est-elle fortement impactée par le Covid19 ?
- ma valeur-ajoutée pourrait-elle être transposée sur un service/produit complémentaire à ce que je fais aujourd’hui, qui viendrait répondre aux besoins des clients dans les prochains mois ?
- nos services/produits peuvent-ils être fournis avec un mode opératoire différent à l’avenir, afin de s’adapter aux possibilités des clients ?
- serait-il intéressant de mutualiser certains frais fixes ou achats avec des confrères, afin de poursuivre sans mettre en péril l’équilibre financier
Le soir du 12 Mars, alors qu’Emmanuel Macron prenait la parole devant des millions de français et que personne n’imaginait encore (surtout pas moi) les annonces qui allaient suivre, j’assistais, confortablement installée dans une cave niçoise, à une conférence plénière du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants), un petit verre à la main (et oui, on ne se refait pas), captivée par l’expérience de nos orateurs : le couple dynamique et courageux que forment Noëlle et David Faure.
Ces derniers possédaient un restaurant gastronomique très réputé avec une cuisine particulièrement inventive (précurseur du moléculaire et de la cuisine à base d’insectes) depuis de nombreuses années lorsqu’ils ont fait l’objet d’une interdiction d’exercer il y a 4 ans, se retrouvant à la rue du jour au lendemain. Ce soir là, le thème de la conférence était « l’art de rebondir ». Noëlle et David nous ont expliqué comment, après avoir passé la première phase de sidération et de colère, ils ont réussi à créer une nouvelle offre en proposant une cuisine événementielle dans des sites éphémères de prestige. Franc succès à nouveau.
Mais le 16 Mars, une fois encore, tout s’est arrêté pour eux… Et forts de leur première expérience et de leurs certitudes que rien n’est jamais terminé, ils ont rebondi très vite. En adaptant leurs succulents petits plats pour les proposer à une clientèle de particuliers, magnifiquement dressés dans des barquettes individuelles, livrés avec masques et gants, les tarifs étant revus à la baisse de manière à toucher une clientèle plus large. Ils n’ont pas renoncé à leur valeurs ni à leur valeur-ajoutée : la présentation est raffinée et les mets goûteux et réalisés avec des matières premières de choix. Certes, ils gagnent moins à chaque vente et dorment peu (la production ayant lieu la nuit). Mais ils répondent à 2 nouveaux besoins : d’abord, il n’est plus possible de s’offrir de bons petits plats au restaurant, ensuite, nous sommes un peu lassés de cuisiner midi et soir depuis le début du confinement. Et ils peuvent se regarder dans la glace avec fierté : ils ne doivent leur réussite qu’à eux mêmes, à leur courage et à leur talent (honnêtement, j’ai goûté ces petits plats, c’est une tuerie !).
Et vous, qu’allez-vous faire demain ?
Avez-vous une idée des conséquences du Covid sur votre entreprise ?
Avez-vous envie de vous engager au côté de votre employeur pour rebondir, faire preuve d’agilité, d’innover ?
Que pourriez-vous faire à votre niveau ?
La période est plus que jamais propice aux idées nouvelles. En chinois (quelle ironie), le mot CRISE est composé de deux caractères : l’un qui évoque le danger, l’autre qui signifie « opportunité / chance. En d’autres termes, une crise peut finalement représenter une opportunité pour une organisation.
C’est le moment de prendre la parole, de proposer des choses, de faire preuve d’engagement et de réactivité.
Même (ou surtout) si vous avez eu l’impression que votre employeur n’avait pas le temps (ou l’envie) d’écouter les idées venant de l’opérationnel jusqu’à présent.
Tout va changer dès lundi.
Et vous pouvez être celui/celle qui fera la différence.
Faites-vous confiance, tentez votre chance, choisissez-bien les mots pour exposer vos idées et … plongez !
A noter : si cette idée vous séduit mais que vous ne savez pas par quel bout la travailler, nos bilans de compétences modulaires et réalisables entièrement à distance permettent de construire avec vous des projets d’intrapreneuriat : après avoir défini vos talents et vos sources de motivation, nous vous accompagnons dans la définition de « l’idée », l’analyse de sa pertinence, la définition du business model et du business plan, ainsi que l’élaboration du pitch. Pour plus d’informations sur l’ vous pouvez nous contacter au 04 93 96 92 40.
Bonne reprise à tous, prenez soin de vous,
A bientôt !
Sophie