La crise n’aura pas entamé le goût d’entreprendre des français.
Ils étaient déjà 25% à envisager de se lancer à leur compte en 2019. Deux ans et quelques mois de confinement plus tard, ces chiffres se maintiennent.
Ils sont même encore plus élevés chez les jeunes : 35 à 40% d’entre eux souhaiteraient créer leur société dès la sortie d’école.
Quelques audacieux ont même plongé dans la création d’entreprise en pleine crise sanitaire, après avoir identifié les nouveaux besoins à satisfaire : livraisons à domicile, services aux entreprises, transport, entreposage… 4,5% d’entreprises supplémentaires se sont créées en 2020 par rapport à 2019 !
Notre cabinet a été fortement sollicité ces derniers mois pour accompagner les entreprises dans leurs recrutements, y compris durant les périodes de confinement. Si certaines se sont vues contraintes de tout arrêter, beaucoup d’autres ont poursuivi leurs activités avec la nécessité de recruter (dans les secteurs tels que la pharmacie, parapharmacie, agro-alimentaire, services à la personne etc.).
Le paysage de l’emploi a fortement évolué en quelques mois.
Les métiers en tension avant le Covid perdurent (informatique, BTP, restauration…). Mais au-delà de ces difficultés devenues courantes, il est désormais délicat de recruter dans de nombreux autres secteurs, et ce, quel que soit le niveau hiérarchique (c’est en tout cas ce que nous vivons au quotidien au sein de notre cabinet de recrutement).
Quelles en sont les raisons ? Plusieurs hypothèses :
- Le Covid a instauré un climat d’angoisse et d’instabilité. Certains français ont eu peur et veulent rester prudents dans leurs décisions. Changer d’entreprise, postuler ailleurs, répondre à une annonce ? Pas maintenant. On ne sait pas ce que l’avenir nous réserve. En restant là où l’on est, même si tout n’est pas idéal, on a malgré tout un job assuré.
- D’autres ont apprécié les pauses forcées inhérentes au confinement et à leur emploi. Ce temps neuf leur a permis de cesser une course contre la montre, ils ont pu goûter aux joies de moments partagés en famille pour faire un gâteau, repeindre une chambre, ou tout simplement lire un livre… Donc, pas question de reprendre le travail sur un rythme effréné. Ceux-là se posent pour réfléchir, demandent plus de télétravail, voire, négocient un temps partiel ou une rupture conventionnelle.
- D’autres encore ont perdu le fil : pourquoi suis-je dans cette entreprise ? A quoi sert mon poste ? Quel est le sens de tout ça ? On observe depuis plusieurs années une certaine fatigue de l’entreprise et des décisions purement financières impulsées par les fonds d’investissements, actionnaires, ou autres dirigeants éloignés du terrain. Les opérationnels ne sont d’ailleurs pas les seuls concernés : les Managers, eux aussi, ont pris du recul. Ne sont-ils pas, dans certains grands groupes, de simples intermédiaires auxquels on demande de faire appliquer les décisions stratégiques venues d’en haut ? Ceux-là se tournent volontiers vers un bilan de compétences, afin de tout remettre à plat.
- Enfin, il reste une frange de la population qui se dit « Je ne veux plus dépendre d’un patron, je veux voir l’impact direct de mes décisions sur mes résultats, être dans le concret, trouver du sens ». Et ces français sont en pleine réflexion sur leur projet d’entrepreneur : reprendre une entreprise, trouver une idée de génie pour monter une start-up, se lancer dans le Conseil ? Tout reste à construire et il n’est pas si évident de statuer sur la formule la plus adaptée.
Je profite de ce post pour vous informer que si vos interrogations se portent sur le métier de Consultant, Formateur ou Coach, nous vous proposons d’assister à un Webinar ce lundi 28 Juin à 12h30 : vous en saurez plus sur le quotidien de ces 3 métiers, leurs avantages ou inconvénients, et les qualités à posséder avant de franchir le pas. Pour vous inscrire : https://mailchi.mp/013bd551314e/axgp5paptn
Juin 2021
Un nouveau monde est en train de voir le jour…
Je fonde beaucoup d’espoirs sur la responsabilisation de chacun.
Savoir que les français tendent vers la création d’entreprise est une excellente nouvelle.
Le statut d’indépendant, en outre, semble être une bonne alternative aux pénuries de recrutement à venir : pouvoir faire appel à des prestataires que l’on choisit pour leurs compétences et que l’on conserve par choix (et non en raison du CDI qui nous lie pour le meilleur et pour le pire), voilà la liberté, aussi bien pour l’entreprise que pour l’indépendant.
Attention, je ne suis pas en train d’affirmer que nous devrions tous créer une société ou devenir indépendants. Mais il s’agit là d’une piste intéressante qui permet de satisfaire ses envies et ses passions en offrant une flexibilité bien appréciable.
Je vous souhaite un bel été.