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redorer la valeur travailCombien êtes-vous à nous dire « Je n’arrive plus à recruter » ? 

Si cette tendance, constatée par nos équipes depuis plusieurs mois, n’a pas alerté au tout début, force est de constater qu’en dehors des grands groupes (Danone, Peugeot ou L’Oréal n’ont sans doute pas ce problème), il est devenu extrêmement difficile d’attirer des candidats dans les TPE et PME françaises en 2021. 

Que s’est-il passé ? 

Il y a encore 1 an – voire 6 mois – les journalistes s’accordaient à parler de Crise en évoquant la situation de nombreux français au sortir du confinement, à l’issue des aides accordées par l’Etat dans le cadre du chômage partiel.

Pourtant, non seulement nous sommes revenus au niveau de l’Emploi qui a précédé le 16 Mars 2020, mais celui-ci est désormais dépassé.

Avec 6% de croissance, un plan de relance dynamique et une euphorie générale, cette idée de possible crise semble loin derrière nous.

Bien sûr, certaines entreprises ont fait les frais de la crise sanitaire, quelques secteurs n’ont pas encore retrouvé leur niveau d’activité d’origine.

Mais la vie a repris ses droits et avec elle, une furieuse envie de sortir, consommer, faire la fête, profiter de la famille, des amis…

Et le travail dans tout ça ?

J’entends régulièrement des chefs d’entreprise expliquer que leurs salariés ne veulent plus travailler, n’hésitant pas à solliciter une rupture conventionnelle (le sésame pour bénéficier des allocations chômage).

Certains ont un projet précis en tête : une reconversion, une création d’entreprise… Mais d’autres veulent tout simplement « profiter de la vie ».

Fuir le stress du réveil le matin, les contraintes, le poids d’un patron, autant d’éléments qui ne leur conviennent plus et dont il souhaitent s’affranchir.

Comment en est-on arrivé là ?

On nous dit qu’il s’agit de la nouvelle génération. Personnellement, je pense que les jeunes ne sont pas vraiment concernés par ce sujet.

Car ceux-ci, une fois leur projet professionnel en tête, trouvent finalement assez rapidement du travail (à nuancer, cependant, lorsque le niveau d’étude est faible ou lorsqu’ils sont issus de quartiers défavorisés).
Si leur job ne leur plait plus, ils n’hésitent pas à passer d’une entreprise à une autre en fonction de leurs critères d’épanouissement ou de leurs ambitions.

Non, à mon avis, nous parlons plus, ici, d’une frange de la population lassée de son travail, mais capable de se sentir heureuse sans but professionnel.

Et c’est là où je m’interroge.

Est-ce possible de ne pas avoir envie de se lever le matin pour accomplir une mission qui va nous nourrir, nous porter, nous faire grandir, rencontrer des gens, apprendre ?
D’où peut venir ce raisonnement ?

valeur travail


P
lusieurs options me semblent envisageables :

Le monde est en train de changer.

Les attentes des français évoluent. Les jeunes veulent travailler différemment, les moins jeunes sont en quête de sens.

Si les entreprises et l’enseignement ne s’adaptent pas à ces nouveaux besoins, l’économie sera bientôt paralysée.

La valeur travail existe, mais pour la porter, encore faut-il savoir ce qui nous fait vibrer (quel métier) et quel environnement saura nourrir nos envies profondes : salariat, entrepreneuriat, associatif, fonction publique…
Puis, avoir en tête qu’une fois cet objectif professionnel défini, notre engagement, notre motivation, notre implication, feront la différence – agir plutôt que subir (ou fuir), se sentir responsable.

Encore faut-il, en parallèle, avoir des chefs d’entreprises et des managers concernés par le développement des compétences de leurs collaborateurs et par leur bien-être en entreprise. Des Leaders exemplaires, visionnaires, à l’écoute, équitables, capables d’embarquer leurs équipes vers des objectifs stimulants et partagés. 

La bonne personne, à la bonne place, au bon moment, dans un contexte suffisamment sécurisant et encourageant pour permettre de bien faire son travail, mais aussi d’apporter sa pierre à l’édifice en proposant des idées, en faisant bouger les lignes, en remettant en question l’existant pour faire évoluer les organisations. Telle pourrait être la quête permanente des employeurs et des collaborateurs dans un monde idéal.

Ce mouvement général est sans doute en train de se mettre en mouvement, en tout cas je l’espère.

Nous aurons l’occasion de revenir prochainement sur ce sujet dans notre blog…

A bientôt,

Sophie

 

Newsletter Le Grand Bain

Peut-on redorer la valeur Travail ?

redorer la valeur travailCombien êtes-vous à nous dire "Je n'arrive plus à recruter" ? 

Si cette tendance, constatée par nos équipes depuis plusieurs mois, n'a pas alerté au tout début, force est de constater qu'en dehors des grands groupes (Danone, Peugeot ou L'Oréal n'ont sans doute pas ce problème), il est devenu extrêmement difficile d'attirer des candidats dans les TPE et PME françaises en 2021. 

Que s'est-il passé ? 

Il y a encore 1 an - voire 6 mois - les journalistes s'accordaient à parler de Crise en évoquant la situation de nombreux français au sortir du confinement, à l'issue des aides accordées par l'Etat dans le cadre du chômage partiel.

Pourtant, non seulement nous sommes revenus au niveau de l'Emploi qui a précédé le 16 Mars 2020, mais celui-ci est désormais dépassé.

Avec 6% de croissance, un plan de relance dynamique et une euphorie générale, cette idée de possible crise semble loin derrière nous.

Bien sûr, certaines entreprises ont fait les frais de la crise sanitaire, quelques secteurs n'ont pas encore retrouvé leur niveau d'activité d'origine.

Mais la vie a repris ses droits et avec elle, une furieuse envie de sortir, consommer, faire la fête, profiter de la famille, des amis...

Et le travail dans tout ça ?

J'entends régulièrement des chefs d'entreprise expliquer que leurs salariés ne veulent plus travailler, n'hésitant pas à solliciter une rupture conventionnelle (le sésame pour bénéficier des allocations chômage).

Certains ont un projet précis en tête : une reconversion, une création d'entreprise... Mais d'autres veulent tout simplement "profiter de la vie".

Fuir le stress du réveil le matin, les contraintes, le poids d'un patron, autant d'éléments qui ne leur conviennent plus et dont il souhaitent s'affranchir.

Comment en est-on arrivé là ?

On nous dit qu'il s'agit de la nouvelle génération. Personnellement, je pense que les jeunes ne sont pas vraiment concernés par ce sujet.

Car ceux-ci, une fois leur projet professionnel en tête, trouvent finalement assez rapidement du travail (à nuancer, cependant, lorsque le niveau d'étude est faible ou lorsqu'ils sont issus de quartiers défavorisés).
Si leur job ne leur plait plus, ils n'hésitent pas à passer d'une entreprise à une autre en fonction de leurs critères d'épanouissement ou de leurs ambitions.

Non, à mon avis, nous parlons plus, ici, d'une frange de la population lassée de son travail, mais capable de se sentir heureuse sans but professionnel.

Et c'est là où je m'interroge.

Est-ce possible de ne pas avoir envie de se lever le matin pour accomplir une mission qui va nous nourrir, nous porter, nous faire grandir, rencontrer des gens, apprendre ?
D'où peut venir ce raisonnement ?

valeur travail


P
lusieurs options me semblent envisageables :

  • ces personnes n'ont connu que des managers incompétents et n'y croient plus. Elles ne trouvent plus de sens à leur travail, et ne voient pas d'autre alternative que de tout lâcher.
  • l'univers dans lequel elles ont grandi ne leur a pas permis d'intégrer que le travail était une source d'épanouissement, voire une fierté.
  • l'enseignement suivi n'a pas été suffisamment pragmatique pour insuffler le goût du travail (mes enfants, actuellement au collège et lycée, apprennent beaucoup de choses, mais ne voient en aucun cas un lien avec un éventuel métier, cette omniprésence de la théorie à l'école dans les filières générales -jusqu'au bac - n'aide pas à capter l'intérêt des jeunes).
  • le sens du collectif n'a pas été intégré : c'est ainsi que l'on pense normal de rester chez soi en étant payé sans travailler, autrement dit, sans apporter sa contribution à l'économie, sans payer d'impôts pour financer les écoles, les hôpitaux, la police, les routes etc.

Le monde est en train de changer.

Les attentes des français évoluent. Les jeunes veulent travailler différemment, les moins jeunes sont en quête de sens.

Si les entreprises et l'enseignement ne s'adaptent pas à ces nouveaux besoins, l'économie sera bientôt paralysée.

La valeur travail existe, mais pour la porter, encore faut-il savoir ce qui nous fait vibrer (quel métier) et quel environnement saura nourrir nos envies profondes : salariat, entrepreneuriat, associatif, fonction publique...
Puis, avoir en tête qu'une fois cet objectif professionnel défini, notre engagement, notre motivation, notre implication, feront la différence - agir plutôt que subir (ou fuir), se sentir responsable.

Encore faut-il, en parallèle, avoir des chefs d'entreprises et des managers concernés par le développement des compétences de leurs collaborateurs et par leur bien-être en entreprise. Des Leaders exemplaires, visionnaires, à l'écoute, équitables, capables d'embarquer leurs équipes vers des objectifs stimulants et partagés. 

La bonne personne, à la bonne place, au bon moment, dans un contexte suffisamment sécurisant et encourageant pour permettre de bien faire son travail, mais aussi d'apporter sa pierre à l'édifice en proposant des idées, en faisant bouger les lignes, en remettant en question l'existant pour faire évoluer les organisations. Telle pourrait être la quête permanente des employeurs et des collaborateurs dans un monde idéal.

Ce mouvement général est sans doute en train de se mettre en mouvement, en tout cas je l'espère.

Nous aurons l'occasion de revenir prochainement sur ce sujet dans notre blog...

A bientôt,

Sophie

 

Newsletter Le Grand Bain